Retour sur une exposition
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En Europe, pour la plupart des oiseaux, janvier est encore la période centrale de l'hivernage. Mais dès la fin du mois, les oies et les grives entament doucement leur remontée vers le nord. Les vagues de froid fréquentes provoquent souvent de grands mouvements de fuites des canards nordiques.
En Afrique, certains canards quittent déjà leur site d'hivernage, pressés de se reproduire.
Les milans royaux et les buses variables quittent leurs sites d'hivernage en Afrique et remontent vers le nord à la fin du mois.
En Europe du Nord, les goélands bruns sont les premiers migrateurs à refaire leur apparition. Les canards pilets reviennent d'Afrique et les barges à queue noire font halte dans l'ouest de la France. Les cigognes blanches remontent des zones d'hivernage les plus nordiques et le long de la Méditerranée tandis que les premières hirondelles pointent déjà leur bec.
Avec l'arrivée du printemps, c'est la période des grands retours !
Les oiseaux hivernant dans le nord de l'Afrique équatoriale reviennent en masse dans nos territoires : hirondelles, traquets motteux, gorgebleues à miroir, phragmites des joncs, fauvettes passerinettes et chevaliers aboyeurs, culblancs et combattants.
Canards souchets, pilets et sarcelles d'été sont visibles sur les étangs. Les migrateurs courte distance (Serins cini, rougequeue à front blanc, tariers pâtres, fauvettes à tête noire et pouillots véloces) quittent les bords de la Méditerranée en direction du nord de l'Europe.
En Europe du Nord, cygnes chanteurs puis canards siffleurs, plongeons, oies, sarcelles d'hiver… font leur apparition. Toutes les grues cendrées remontent d'Espagne en survolant la France.
Les milans et les balbuzards, de retour d'Afrique, croisent les éperviers originaires des pays nordiques.
En France, la plupart des migrateurs sont revenus et installés sur leur territoire à la fin du mois.
Les grues réapparaissent un peu partout en Russie. Cependant, certains migrateurs prennent encore leur temps. C'est le cas des pouillots fitis, hirondelles rustiques, pies-grièches écorcheurs et rousserolles verderolles qui franchissent tout juste l'Afrique de l'Est vers la mi-avril. Les oiseaux marins sont pratiquement tous installés dans leurs colonies mais les passages migratoires des plongeons arctiques et des puffins anglais au large des caps bretons sont encore visibles.
Les forêts boréales se repeuplent progressivement de passereaux de toutes sortes.
Dans l'extrême nord de la Sibérie, goélands bourgmestres, mouettes tridactyles puis bruants des neiges arrivent.
En France, la migration des rapaces s'achève par le grand spectacle des bondrées apivores, passant certains jours par milliers. Les martinets reviennent en début de mois, suivis par nos migrateurs les plus tardifs : rolliers d'Europe, pies-grièches écorcheurs et rousserolles verderolles.
À partir du 20 mai, les mouvements migratoires s'arrêtent presque entièrement. Tous les oiseaux n'ont plus qu'une préoccupation : se reproduire.
Seules de rares espèces continuent de transiter à travers la France : rousseroles effarvattes, turdoïdes et hypolaïs polyglottes. Les bécasseaux sanderling n'ont pas tous regagnés la Sibérie tandis que les bernaches cravant s'installent enfin dans la toundra sibérienne au milieu du mois pour pondre.
Dès la fin du mois, en mer, macreuses noires venues des mers boréales passent par centaines le long des côtes en direction de leur site de mue (renouvellement du plumage).
Elles croisent les tadornes de Belon qui s'envolent pour la même raison dans le sens inverse.
En Europe, la plupart des oiseaux soufflent un peu, certains en profitent pour renouveler leur plumage. La nature paraît figée, les oiseaux chantent peu. Cependant pour certains d'entre eux, la migration a déjà commencée. C'est le cas pour les chevaliers (aboyeur, combattant et culblanc), venus d'Europe du Nord et de Russie, qui font halte dans nos marais en direction de l'Afrique.
En France, certains nicheurs nous quittent déjà. Les milans noirs franchissent les Pyrénées et les martinets noirs désertent nos villes. Certains jours, plusieurs dizaines de milliers d'entre eux peuvent être observés en vol.
En août, presque tous les oiseaux symbolisant l'été européen sont en train de partir et le grand défilé migratoire commence.
Fauvettes grisettes, hypolaïs, pouillots fitis, gobemouches, rossignols, pipits des arbres, coucous et loriots vont gagner l'Afrique.
Le départ se poursuit pour les milans noirs bientôt imités par les bondrées apivores. Les chaudes journées sont propices au départ des planeurs comme les éperviers et les busards cendrés.
Certaines espèces achèvent leur reproduction et profitent du passage de nombreux migrateurs pour se nourrir.
Dans l'extrême nord de la Sibérie, les dernières mouettes tridactyles n'attendent pas le retour des bernaches cravant pour partir. Cigognes, balbuzards et aigles bottés se dirigent vers Gibraltar.
Le cortège des passereaux migrateurs transsahariens se poursuit et s'achève. Pour beaucoup d'espèces, septembre est le mois de la migration des jeunes oiseaux, tant chez les passereaux que chez les limicoles. C'est également le grand départ des hirondelles rustiques et des hirondelles de fenêtre.
Le mouvement des migrateurs de courte distance s'amorce dès la mi-septembre.
La plupart des migrateurs transsahariens se sont installés sur leur territoire d'hivernage africains.
En Europe, c'est le mois des migrateurs courte distance, qui hivernent au nord du Sahara. Beaucoup d'entre eux migrent en journée et sont facilement observables : alouettes, pipits farlouses, bergeronnettes grises, pinsons des arbres et chardonnerets élégants. Le grand passage des grives et des merles commence, tout comme celui des pigeons ramiers.
Les rapaces, milans royaux, buses variables et éperviers sont également occupés à migrer.
En mer, grands labbes, mouettes tridactyles, pingouins, fous de Bassan et bernaches cravant sont observables. De grands vols de grues cendrées traversent le pays.
Octobre est aussi le mois de la migration des ornithologues curieux d'observer tous ces mouvements.
Toute la population de grues cendrées du nord de l'Europe achève son survol de la France. Il est également possible d'observer le passage des oies. L'activité migratoire est surtout intense en mer. Plongeons, pingouins et guillemots survolent la mer du Nord et la Manche tandis que mouettes rieuses et goélands venus du nord viennent dans les ports.
De nombreux migrateurs orientaux rejoignent le sud de l'Afrique : faucons crécerellettes, martinets noirs, gobemouches gris, hirondelles de fenêtre et de rivage, loriots d'Europe, fauvettes des jardins, pies-grièches à poitrine rose et écorcheurs, cigognes blanches et fauvettes grises, hypolaïs ictérines et phragmites des joncs.
En Europe et en Afrique de l'Ouest, les oiseaux hivernant sont presque tous installés.
Les mouvements migratoires dépendent essentiellement de la météo. Certaines vagues de froid en Europe du Nord peuvent pousser certaines espèces plus au sud.
En mer, le flux des oiseaux diminue mais le plongeon catmarin continue sa migration.
De nouveaux migrateurs atteignent le sud de l'Afrique : busards cendrés, faucons hobereaux, coucous, rolliers d'Europe, rousseroles turdoïdes, hypolaïs des oliviers et rousserolles verderolles.
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