Alain Barrès

Le nom "sharpie" d’origine nord américaine (Connecticut et baie de Chesapeake) désigne des bateaux aux formes simplifiées, généralement anguleuses et à fond plat. En France on disait « plates » mais le nom "sharpie" est entré dans l’usage pour les bateaux à voile. En 1937 à la demande du Cercle de Voile de Paris, Pierre Staempfli dessine le Sharpie 9 m² dériveur monotype gréé cat-boat pour l'entrainement en solitaire. Le Sharpie devient série officielle pendant la seconde guerre mondiale et devient le support de tous les championnats jusqu'au milieu des années 1950. Pierre Staempfli était installé boulevard Haussmann à Paris en 1936. Le plan fut sélectionné olympique à l'automne 1937 après modifications légères apportées par Jean-Jacques Herbulot dont le rôle fut passé sous silence à la demande de l’intéressé. 1938 : 85 Sharpies furent construits. 1948 : onze cents Sharpies étaient enregistrés. Facile à construire, la série comporte de nombreuses unités amateurs dont probablement Will you still be mine, en 1945, peut-être l'œuvre de Marc Dornier (grande rue - 63380 Pontaumur)

Version simplifiée de la Yole Olympique de 1936. Monotype officiel en solitaire avant le Finn. Navigant, mais peu adapté à la navigation en mer. "Will you still be mine" est un des plus anciens exemplaires sur la douzaine répertoriée. Champion de France en 1946 avec G. Baudoin, exposé dans le musée maritime de La Rochelle, il participe aux rassemblements (Voir Association des Sharpie 9 m² Louis Pillon. Rue de la Fontaine Grelot -Bourg la Reine).

Coque : Will you still be mine (peint en noir, poupe, bâbord, tribord)

Voile : 1218 (imprimé noir deux faces, h. c.)