"[...] La Nature morte à la cafetière (cat. n° 34) se soucie moins d'agencement raffiné, propre à séduire le regard, que d'une certaine "pauvreté", qui ne désigne ni la technique, ni les choix chromatiques, mais plutôt la rigueur de la composition, obtenue à force d'épure et de refus de l'accessoire. Le dessin constitue toujours l'ossature du tableau, la couleur lui demeure assujettie. Pour autant Pallady ne néglige pas de soigner l'harmonie de sa palette, même si elle demeure un peu sévère. Le modelé de la théière en étain est obtenu en quelques touches d'un gris plus pâle, retrouvé en écho sur la cuillère. L'intérieur de la tasse marie un blanc laiteux à peine teinté de mauve, au gris bleuté également employé pour la soucoupe. Le jaune lumineux du citron - dont la forme oblongue semble répondre à l'ouverture de la tasse - tranche par sa vivacité avec une tonalité générale assez froide. Comme souvent chez le peintre, l'appréhension de son sujet passe à travers un prisme plus intellectuel que sensoriel. [...]". ( Bourel Y Bozier S 2009)