Alexandre Corneille, petit-fils du grand Corneille, est entouré de sa femme et de ses enfants (L. Germain, 1874)

La jeune femme assise dans un fauteuil, représentée de trois-quarts, reçoit toute l'affection de son époux, dont le bras gauche enveloppe d'un geste protecteur l'épaule de sa douce. Elle lui offre sa main gauche qu'il tient délicatement du bout des doigts. La position d'Alexandre Corneille, pleine d'attention à l'égard de sa femme, nous donne l'impression qu'il l'a présente au spectateur. Nous montrerait-il la bague qu'elle porte au petit doigt, symbole officiel de leur amour ? Les 2 enfants se tiennent de part et d'autre du couple.À droite, un petit garçon, accoudé au fauteuil, tient de la main gauche des cerises. Son regard fixe invite le spectateur à "ce moment de bonheur" alors que sa sœur à gauche n'a d'attention que pour son père, la main gauche posée sur l'épaule de ce dernier. Une bibliothèque, en retrait dans l'angle supérieur droit du tableau, agrémente l'arrière plan. La composition est équilibrée ; la diagonale formée par la femme est équilibrée par celle figurée par son époux, imposant ainsi un axe de symétrie au sein du groupe, lequel est souligné par la présence d'un enfant de chaque côté du couple. L'artiste s'est attaché à montrer l'amour qui unissait cette famille, chacun des membres figuré par leur geste dans une relation de proximité. La facture large, la touche moins précise, l'exécution rapide, les contours estompés des personnages (notamment la main droite de l'épouse) ainsi que les plis flous des vêtements, nous interpellent. Œuvre inachevée ? Nous ne retrouvons pas sur cette toile le trait précis et délicat de notre artiste, en particulier dans le traitement des mains et des visages. Quant à la date d'exécution, les vêtements de style Empire nous invite à situer l'œeuvre dans le premier quart du 19e siècle.